Moyen Orient : la grande guerre en juin?

Ce qui a fait peur ces derniers jours aux dirigeants israéliens, c’est la détermination de Moscou à soutenir le gouvernement du président syrien, Bachar al-Assad, à qui les Russes ont promis de livrer le système balistique S-300. Vendredi dernier, le Premier ministre turc, Recep Tayyib Erdogan, a jouté dans le dernier épisode de la série qui avait déjà commencé par les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite, pour se rendre aux Etats-Unis et insister pour que Washington intervienne dans les affaires intérieures de la Syrie. Les voyages successifs du prince héritier d’Abou Dhabi, du ministre saoudien des Affaires étrangères, de l’Émir du Qatar, du roi de Jordanie et du Premier ministre turc à Washington avaient tous deux objectifs communs : s’entretenir avec les autorités américaines du programme nucléaire iranien et de la crise syrienne. Ils ont tous demandé à la Maison Blanche d’intervenir militairement en Syrie, et d’agir militairement contre les installations nucléaires iraniennes, avec ou sans l’assistance du régime sioniste.

Dans ce contexte, il paraît que les dirigeants israéliens sont plus inquiets que les autres. Le président de l’Agence centrale de la sécurité américaine, s’est rendu ces derniers jours à Tel-Aviv pour calmer les Israéliens et de leur demander d’éviter toute nouvelle folie tant en Syrie qu’en Iran. Ce qui a fait peur ces derniers jours aux dirigeants israéliens, c’est la détermination de Moscou à soutenir le gouvernement du président syrien, Bachar al-Assad, à qui les Russes ont promis de livrer le système balistique S-300.

Le chef de l’état-major de l’armée du régime sioniste a annoncé que l’armée israélienne ne permettrait pas le transfert d’armements sophistiquées de Syrie au Hezbollah libanais. Pourtant, il n’a pu présenter aucune preuve pour montrer que ce transfert ait eu effectivement lieu.

Depuis plusieurs mois, des sources bien informées ont laissé entendre que le régime sioniste se préparait pour une intervention militaire contre la République islamique d’Iran au mois de juin. Si ces rumeurs étaient vraies, dans quelques semaines, l’armée israélienne devrait attaquer les installations nucléaires iraniennes.  En outre, il est possible aussi que l’aviation israélienne reprenne ses opérations contre la Syrie.

Selon certains indices, Moscou a donné son feu vert à la Syrie et au Hezbollah libanais de réagir fermement à toute nouvelle agression de l’armée du régime sioniste, ce qui pourrait créer une situation très grave dans toute la région du Moyen-Orient. En effet, il semble que les Russes ne veulent plus répéter leurs erreurs quand ils avaient gardé le silence face au changement de régime en Irak et en Libye.

Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov se disent encore optimistes et soutiennent le processus politique pour trouver une solution pour la crise syrienne, par le biais du dialogue et la formation d’un gouvernement de transition en Syrie. Pourtant, les choses ne sont pas très claires : Les Etats-Unis éviteront-ils vraiment la guerre contre la Syrie ? En outre, le processus politique aura besoin de beaucoup de temps, et les résultats sont incertains. Il est certain pourtant que le statu quo ne peut perdurer.

Quelle est la priorité ? Il faut d’abord renverser le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad, pour réprimer ensuite les groupes extrémistes et djihadistes ? Il paraît que les Etats-Unis et leurs alliés régionaux (arabes et turcs) ne sont pas de même avis.

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